24 juin 2007
Lector in favela
Bucolique
marais rougeoyant à la limite des seringues
où je fais la navette le soir silicosé surinant
à longueur les garnements d'errance Le marais
crachat de ciel et de terre morte
affreusement suicidée!
Ici le lis accroche les poisons d'usines à sa musique
le crime vrillé de scories rampé sur les furoncles
hisse par-dessus l'homme une ville de sang
l'éparpille sur la face purpurine des étoiles.
La seule vie dictée par ma mémoire
répudie le matin quand la rivière renvoie
à l'iguane le son de flûte que le sable oblitère.
Mais il y a l'or effriteur d'yeux,
il y a
le molosse furieux jouxtant Dieu.
Mohammed Khaïr-Eddine(1975) Ce Maroc, Seuil
Dans la même veine, je vous invite à visualiser ce reportage photo en cliquant ici
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