Médiocres négatifs !

Bon, toute chose blanchit,
tous les personnages de cette ville, ses milliers d'acteurs
arrêtés en un plan fixe!
Comme si un flash soudain révélait leur mort.
Les arbres, le chemin de retour: une pellicule blanche,
ce soir, dans le jardin public, les enfants se figent  d'un bond en statues,
leurs clameurs rondes comme le clair de lune,
leur peau pareille à la pierre qui s'écaille,
médiocres négatifs !
Ils ont trempé trop longtemps dans la cuve de l'esprit,
ils ont bu le lait de lune
qui radiographie leur corps,...

l'arbre d’os pointe
sous la chair affamée,
et l’un d’eux a disparu trop tôt,
lecteur hors d’haleine,
et une fois que ceci commence, que leur dire,
alors que les filaments usés d’une autre lune,
une qui fut plus jeune,
pâlissent, dans l’allègre extinction d’une ampoule ?

Poème de Marylin Hacker, Elle est allée en Floride.

Comments

[michelgonnet]

Temps de mémoire où blanchissent les heurts. Il ne reste bientôt plus que la douceur des lumières qui se fanent. Le cœur peut alors reprendre toute sa place.

[Tigwenn]

Il est vrai que je n'ai pas écouté ce CD depuis longtemps! Je vais me le remettre en mémoire dès mon retour de week-end ;)!
Je viens d'écouter plus attentivement le morceau "Sull Lull"! Superbe ce solo de luth!

[too banal]

t'avoir passé le CD intitulé "Madar" avec Jan Garbarek au saxophone, Anour Brahem au luth et Shaukat Hussain.
Ecoute son solo de luth sur le morceau "Sull Lull" qui accompagne mon post (voir archives) : "Toutes amarres rompues vers le large"...

[Fugitive]

... ceux qui troublent l'habitude pour ouvrir l'oeil !

[Tigwenn]

Il y a de la brume chez toi!
La musique est superbe, je ne connaissais pas Anouar Brahem, ça ressemble beaucoup à Idir!