13 avril 2008
Dima je t'aime
Mon amour, je préfère, à la patrie, les roses,
Et j'aime plus les magnolias
Que gloire et que vertu.
Pourvu que la vie ne me lasse point, je laisse
La vie passer sur moi
Pourvu que je reste le même.
Celui à qui plus rien n'importe, que lui importe
Que l'un perde, que l'autre gagne,
Si toujours rayonne l'aurore,
Si chaque année c'est au printemps
Que paraissent les feuilles,
A l'automne qu'elles périssent ?
Le reste, ces autres choses que les humains
Ajoutent à la vie,
Que font-elles croître en mon âme ?
Rien, sauf le désir d'indifférence
Et la créance flegmatique
En l'heure fugitive.
Fernando Pessoa, Odes éparses, in Oeuvres poétiques, La Pléiade, page 132
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